Photos de voyage au Sénégal : Epilogue : “Bardamu le marocain”
Bon, il va falloir qu’un jour j’éclaircisse quelque chose avec mes parents. Je commence à émettre de sérieux doutes sur ma filiation. En effet, au cours de ce voyage, au moins cinq personnes m’ont demandé si j’étais marocain. Et ce n’est pas la première fois que ça m’arrive. Lorsque j’habitais dans le quartier de la Guillotière, à Lyon, un quartier où vivent beaucoup d’immigrés, je m’étais déjà fait aborder de nombreuses fois en arabe par des gens qui pensaient simplement que j’étais maghrébin comme eux… ça interpelle…
Mais à toute mésaventure, il y a du bon. C’est ainsi que la dernière personne en date à m’avoir pris pour un Marocain, je l’ai rencontrée dans l’avion du retour qui faisait Dakar – Casablanca. Elle était assise sur la même rangée que moi et lorsque nous avons atterri à l’aéroport de Casablanca, elle s’est tournée vers moi pour me demander combien de temps il fallait pour se rendre au centre-ville. Elle pensait que j’étais Marocain et habitais Casablanca… Je lui ai donc répondu qu’il n’en était rien, mais que j’aimerais bien le savoir également, préférant faire un tour en ville, même rapide, plutôt que de rester six heures à l’aéroport. Comme elle m’avait posé la question pour la même raison, nous avons décidé de nous renseigner et une fois cela fait, d’aller nous promener en ville.
Et bien, tout d’abord, Casablanca, c’est une très belle ville. Et là où nous pensions nous faire alpaguer dans toutes les rues par des commerçants assoiffés de touristes (syndrome post-traumatique de Dakar…), nous n’avons trouvé que de calmes ruelles ombragées et des boutiques agréables. Nous avons donc erré délicieusement au milieu des échoppes et des mosquées magnifiques. Entre deux minarets, du soleil plein les yeux, je me suis laissé guider par le sourire envoûtant de Maria et par sa douce présence avant que l’heure fatale ne nous oblige à rentrer. Certaines rencontres sont cruellement trop brèves.
Un aéroport. Deux trajectoires. En la quittant, je revois avec tristesse la fin du film de Michael Curtiz dont la dernière réplique, légèrement adaptée, me brûle les lèvres :
– What about us ?
– Well, we’ll always have Casablanca…
The end.
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